Ça y est, c'est parti !

Nous voilà à une semaine de notre départ. Ça y est, les dés sont jetés, les clés des appartements quasiment rendues, les affaires en carton déménagées. Il ne reste plus que nous, nous et ce projet fou qui a mûri et grandi pendant quelques mois à l'intérieur de nos cœurs, et qui devient de plus en plus concret au fil des jours.

Cela n'a pas été sans doutes et appréhensions qui frappent à la porte, s'invitant un peu à tout moment sans prévenir ; cela n'a pas été sans peurs et angoisses qui reviennent au galop aussitôt qu'on les croit parties ; ni sans tensions et frictions qui viennent gratouiller là où ça fait mal ; ni sans heurts organisationnels à gérer au dernier moment et qui mettent les nerfs à vif. Cela n'a pas été, surtout, sans tristesse de laisser derrière nous les gens qu'on aime, ami-e-s et famille qui nous soutiennent tellement depuis le début de cette aventure, des appartements où il fait bon vivre et chargés de souvenirs, le confort et la sécurité d'un emploi stable ou de belles opportunités qu'on ne pourra pas saisir.

Mais toute aventure nécessite une part de risque. Le risque de perdre ou de passer à côté de certaines choses ; le risque d'être dans la galère, à se congeler les doigts dehors l'hiver ; le risque d'être déçu-e ; le risque de perdre, si ce n'est le Nord, du moins le sens (ou de ne pas le trouver !) ; le risque de se perdre soi-même, ou l'un-e l'autre, ou les deux... Mais nous gardons en tête, et au cœur, que :

"Rire, c'est risquer de paraître fou

Pleurer, c'est risquer de paraître fragile

Aller vers quelqu'un, c'est risquer de s'engager.

Exposer ses sentiments, c'est risquer d'exposer son moi profond.

Présenter ses idées, ses rêves aux autres, c'est risquer de les perdre.

Aimer, c'est risquer de ne pas être aimé en retour.

Vivre, c'est risquer de mourir.

Espérer, c'est risquer de désespérer.

Essayer, c'est risquer d'échouer.

Mais, il faut prendre des risques,

car le plus grand danger dans la vie

c'est de ne rien risquer du tout.

Celui qui ne risque rien ne fait rien,

n'a rien,

n'est rien.

Il peut éviter la souffrance mais il n'apprend rien

ne ressent rien

ne peut ni changer ni se développer,

ne peut ni aimer ni vivre.

Enchaîné par sa certitude,

Il devient esclave, il trahit sa liberté

Seuls ceux qui risquent [...] sont libres."

Alors, nous risquons gaiement, larguant les amarres pour prendre les voiles de la liberté vers un horizon de découvertes et de joies nouvelles. Nous sentant soutenus et poussés par nos familles, nos ami-e-s, et les encouragements enthousiastes de toutes les personnes rencontrées sur nos chemins à qui on a parlé de ce projet. Nous sachant l'un-e l'autre ensemble, pour nous épauler, et nous aider à naviguer quand tempête il y aura (parce qu'il y en aura, sûrement !).

Bientôt, à partir d'août, vous pourrez lire nos aventures qu'on a hâte de partager avec vous ! Cela nous fera chaud au cœur de savoir que vous êtes là, pas si loin de nous.

A très vite !