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Mascobado, l'utopie urbaine

Après notre virée champignonesque dans la Montagne Noire, nos pas (ou plutôt les roues de la Panda, pour être précis.e) nous ont mené.e.s vers Montpellier, où nous avions entendu parler de Mascobado, un habitat urbain partagé.

C'est la dimension urbaine qui nous a particulièrement plu dans ce projet : en effet, pour vivre et habiter le monde autrement, pas besoin nécessairement de partir au fin fond du Larzac (même si nous n'avons rien contre le fin fond du Larzac, hein) ! ;)


Malheureusement, lorsque nous les avons contactés, Mascobado n'avait plus de chambre d'accueil disponible, et les portes ouvertes du lieu avaient été organisées une semaine auparavant. Pas découragé.e.s pour autant, nous avons décidé d'aller tout de même voir à quoi ressemblait la résidence, au moins de l'extérieur. Et bien nous en a pris : alors que nous admirions l'entrée de la résidence composée de deux petits bâtiments de deux étages couverts de végétation (une vraie oasis dans la « jungle » urbaine !), nous avons rencontré une habitante du lieu, Marie-France, retraitée, avec qui nous avons engagé la conversation. Non seulement nous avons pu en savoir plus sur la création de ce lieu, mais surtout, nous avons pu visiter la résidence !


Un projet collectif social

Mascobado, acronyme de « Maison coopérative bâtie avec douceur », est un projet collectif social porté par un ensemble de futur.e.s habitant.e.s du lieu, qui se sont connu.e.s via Toits de choix, un site créé en 2008 pour mettre en lien des personnes souhaitant concevoir un projet d'habitat participatif et les aider à concrétiser ce projet. Une fois le groupe constitué, les futur.e.s habitant.e.s de Mascobado, soit 23 familles au total, réuni.e.s dans l'association Mascobado, ont investi la ZAC (Zone d'aménagement concertée) des Grisettes, un coin verdoyant un peu en périphérie du centre historique de Montpellier. Le principe de la ZAC, c'est de pouvoir investir avec l'aide d'un bailleur social, et donc de rendre accessible à des familles à faible revenus l'accès au logement par location-accession, ce qui permet une mixité sociale dans le lieu. La mutualisation de certaines ressources du lieu est aussi pensée dans cette démarche économique. En plus de la mixité sociale, on a pu constater de visu la mixité générationnelle, les jeunes enfants chahutant dans le jardin y côtoyant les personnes retraitées venues goûter les derniers rayons de soleil de l'été.

De A à Z, les habitant.e.s ont eu leur mot à dire sur leur habitat : vision, plans, construction, choix du fonctionnement du lieu, tout a été passé à la moulinette du choix collectif pour construire un habitat permettant des usages communs tout en préservant la vie privée de chacun.e.

Photo : vue sur les vignes depuis la terrasse de Marie-France

Promouvoir la convivialité tout en respectant la vie privée

Ainsi, jardin, grande terrasse, buanderies, salle de bricolage commun.e.s et chambres d'accueil partagées pour la famille ou les ami.e.s des habitant.e.s côtoient les habitats privés. Chaque habitat a d'ailleurs été personnalisé selon les besoins et envies des habitant.e.s, aucun logement ne se ressemble mais tous possèdent une petite terrasse privative. Les paliers ont été aménagés en espaces conviviaux : bibliothèque, coin échecs ou simplement canapés douillets, tout est fait pour que les pas de porte ne soient plus des espaces où l'on se croise simplement, mais de vrais espaces communs permettant aux habitant.e.s de se rencontrer et de partager des moments. La résidence possède aussi une salle d'activité commune dans laquelle des ateliers divers et variés peuvent être proposés par et pour les habitant.e.s, mais aussi ouverts aux gens du quartier et de la ville. Et tout cela à quelques minutes à peine du centre-ville historique, proche des services urbains qui sont quand même, il faut le dire, bien pratiques, et qui permettent notamment une meilleure autonomie des personnes âgées (épicerie, poste et pharmacie sont accessibles à pied).


Une construction écologique

La résidence a été construite selon les principes du « bioclimatisme », un ensemble de principes qui permettent une construction plus écologique. Nous reviendrons plus en détail sur ces principes dans un prochain article, mais globalement, il s'agit de privilégier au maximum les matériaux naturels (bois, briques de terre) et d'orienter le bâtiment afin que la lumière et la chaleur du soleil profitent réellement aux habitant.e.s. L'un des bâtiments est ainsi constitué d'appartements traversants ; l'autre, plus orienté au Sud, est orné d'une cage d'escalier tout en verre qui laisse passer la lumière. L'alliance bois-verre des bâtiments et l'écrin de verdure qui les entoure, et dont prennent soin les habitant.e.s collectivement tous les samedis, donne une ambiance vraiment très chaleureuse qu'on trouve rarement en plein cœur des villes. Il doit faire doux vivre à Mascobado !

Photos : vues sur les jardins partagés.

Nous avons donc été vraiment séduit.e.s par cette magnifique résidence, lumineuse et verdoyante, tellement accueillante ; par la dimension de mixité culturelle, sociale et générationnelle du lieu ; et par le juste équilibre entre vie collective/privée. On y serait bien resté.e.s un peu plus longtemps ! Surtout, cela a renforcé notre idée que bien choisir son cadre de vie participe à être plus heureux.euse.

Bref, un lieu très inspirant qui offre une belle alternative aux grands problèmes urbains : la bétonisation, la surpopulation et la solitude !


Bientôt, on vous raconte nos tribulations en plein cœur du monde de l'éco-construction... Mais d'abord, nous vous partagerons notre ressenti sur la Talvère, un lieu commun entre cultures et agriculture. Tout un programme !

Du sweet et du croc sur vous,

Justine et Baptiste


Pour en savoir plus :

Une courte vidéo sur le projet : https://www.youtube.com/watch?v=7kNUyEgpNp0

 
 
 

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